La sémiotique, en tant que discipline, analyse la « manipulation » située dans la dimension narrative. C’est la raison pour laquelle la présente réflexion intitulée « Les formes de la manipulation dans La carte d’identité de Jean-Marie Adiaffi » étudie un outil d’analyse de la sémiotique narrative, en l’occurrence, la manipulation, première phase du programme narratif. Dans ce travail, il s’agit de nous questionner sur le but et sur la manière dont la coexistence de manipulations négative et positive définit les sujets manipulateurs et manipulés dans le corpus. L’hypothèse qui ressort est relative au fait que les manipulations négative et positive présentes dans le texte produisent une signification cohérente. L’objectif visé par l’étude est de démontrer d’une part que les manipulations positives déterminent différents types de sujets et d’autre part les manipulations négatives traduisent la guerre psychologique que se livrent les actants. Il en résulte que ces diverses manipulations pourraient servir la cause africaine, une Afrique en proie à une perte de repère identitaire. Mieux, il ressort que les manipulations positives et négatives sont corrélées aux sujets manipulés, épistémiques et judicateurs.