Editorial
EDITORIAL
Among the Senoufos of Northern Côte d’Ivoire, the sacred grove is commonly called SINZANG. The first of its kind dates from the time of the patriarch and chief of Korhogo SORO Zouakagnon (1840-1894). It is the tutelary space of the initiatory institute of the secret society: the Poro. These sacred forests, which are highly protected and extensively developed, exist in all the villages of the region. The proof is that within them, youths carry out the rite of passage that brings them to the age of adulthood. The SINZANG is also the high place for the transmission of intergenerational knowledge. Thus, this pantheon is associated with the teaching of ancestral knowledge, ontology and cosmogony, contributing to the spiritual, moral and social training of the Senoufo elite-to-be.
In line with this pedagogical and academic logic, the SINZANG Journal aims to promote both African and Western humanities in the field of literature, of language, communication and educational sciences; hence its international scope. It is multidisciplinary because it defines itself as a melting pot of knowledge and diverse disciplines. Contrary to the omerta advocated in the sacred Senoufo sacred woodland, this journal is part of a spreading process of reflections and studies conducted by teachers and researchers for society sustainable development.
About the distinctive markers of the SINZANG, Jacqueline DELANGE, in Arts et peuple Sénoufo de l’Afrique noire, identifies, among others, the huts, the earthen cones and the statues (masks). The visual identity of this journal presents two masks, one symbolizing ancestral knowledge and the other Western science. The two of them facing each other at the entrance of a sacred hut expresses the meeting point of diverse knowledge put at the service of humanity. Ultimately, they branch out to other horizons; hence the idea of the huts in perspective.
SINZANG is a peer-reveiwed journal with a scientific board. It is a bilingual periodical: it is edited both in English and French. But it also welcomes works written in German and Spanish. It is a semestrial journal, holding two issues per year. Moreover, it can proceed, according to the requests or solicitations formulated with the appreciation of its Advisory Board, with special thematic publications and with the diffusion of colloquia records.
ÉDITORIAL
Chez les Sénoufos du nord de la Côte d’Ivoire, le bosquet sacré est communément appelé SINZANG. Les premiers du genre datent de l’époque du patriarche et chef de Korhogo SORO Zouakagnon (1840-1894). C’est l’espace tutélaire de l’institut initiatique de la société secrète : le Poro. Lieux fortement protégés et aménagés à l’envi, ces forêts sacrées existent dans tous les villages de la région. La preuve en est qu’en leur sein, les adolescents effectuent le rite de passage les amenant à l’âge de la maturité. Le SINZANG est aussi le haut lieu de la transmission de la connaissance intergénérationnelle. Ainsi à ce panthéon, associe-t-on l’enseignement du savoir ancestral, de l’ontologie et la cosmogonie, contribuant à la formation spirituelle, morale et sociale de l’élite Sénoufo de demain.
S’inscrivant dans cette logique pédagogique et académique, la Revue SINZANG ambitionne de faire la promotion des humanités tant africaine qu’occidentale dans le domaine de Littérature, des Sciences du Langage, de la Communication et de l’Éducation; d’où sa portée internationale. Elle est pluridisciplinaire car se définissant comme un creuset de connaissances et de disciplines diverses. Contrairement l’omerta prônée dans le bois sacré Sénoufo, cette revue s’inscrit dans une démarche de vulgarisation des réflexions et des études menées par les Enseignants-Chercheurs et des Chercheurs pour le développement durable de la société.
Comme signes distinctifs du SINZANG, Jacqueline DELANGE, dans Arts et peuple Sénoufo de l’Afrique noire, identifie entre autres les cases, les cônes en terre et les statues (masques). L’identité visuelle de cette revue présentant deux masques, l’un symbolisant le savoir ancestral et l’autre la science occidentale. Les deux se faisant face à l’entrée d’une case sacrée expriment la rencontre de connaissances diverses mis au service de l’humanité. In fine, elles s’exportent vers d’autres horizons ; d’où l’idée des cases en perspective.
SINZANG est une revue scientifique à comité de lecture et scientifique. Elle est bilingue : éditée en anglais et en français. Mais elle accepte également les travaux écris en allemand et en espagnol. C’est une revue semestrielle, tenant deux parutions l’an. Au demeurant, elle peut procéder, selon les demandes ou les sollicitations formulées à l’appréciation de son comité de lecture, à des parutions spéciales thématiques et à la diffusion d’actes de colloque.